« Climat : l’insoutenable usage de la vidéo en ligne » : le nouveau rapport du Shift sur l’impact environnemental du numérique.
rapport complet sur le shift project :
Frankenstream rencontre les pères fondateurs du stream, ausculte son histoire et sa conquête du monde pour finalement interroger notre aveuglement face à la pollution numérique. Collage d’archives, d’interviews et de data-visualisations, le récit offre une effrayante plongée dans cette technologie, miroir de nos propres excès sur internet.
Né il y a trente ans dans un recoin d’Internet, le streaming est devenu la technologie incontournable des années 2020. Dissimulé derrière un jargon marketing aérien, fréquemment associé aux termes "dématérialisation", "virtuel", "cloud", il paraît désincarné alors qu’il nécessite des installations physiques lourdes pour fonctionner : infinité de serveurs, câbles, réseaux, data centers, terminaux, etc. À cause de sa boulimie, cette technologie fait en outre exploser la consommation d’énergie et de matières premières. À l’aide d’un collage percutant d’infographies, d’archives carburant à l’ironie geek, et grâce à un jeune aéropage d’experts et des rencontres avec ses pères fondateurs, ce documentaire retrace l’histoire du streaming et sa conquête du monde, parallèlement à la montée en intensité des alarmes des climatologues. Il interroge notre aveuglement face à la pollution numérique. Jouant sur l’analogie entre cette technologie et Frankenstein, à coups de malicieuses apparitions de Boris Karloff, il n’assène pas de verdict définitif pour autant. Sa dernière partie esquisse des solutions, individuelles ou collectives, pour dompter et verdir la bête.